vendredi 20 mai 2016

L’aïkido, le respect de l'autre, la maîtrise de soit.


L’aïkido, le respect de l'autre, 

la maîtrise de soit.



J'ai toujours voulu partager mon expérience de l’aïkido. Voici donc une présentation d’une partie de moi et l’aïkido.

Je l’ai pratiqué pendant trois, quatre ans. (Aujourd'hui je ne peux plus à cause de la localisation des dojos qui sont assez éloignés de mon domicile). J'en suis ressortie plus que grandie, j'en suis ressortie évoluée, voir même « assagie ». (Je le mets entre guillemets par ce que je suis toujours aussi loin de l’être!).
J'ai rejoint le club de Villars dans le 42, en 2010. La première fois que je suis entrée dans le bâtiment et que j'ai vu le cours j'ai été intimidée. À cause de quoi? À cause de la noblesse et de la grandeur que dégageaient ces hommes et ces femmes en kimono. Je me suis retrouvée au milieu de ces adultes et je me suis sentie si petite et (il faut le dire) si misérable. Ils étaient sûrs d’eux, sûrs de ce qu’ils faisaient, de leurs mouvements. Mais ce qui m’a le plus impressionné est le calme et la sagesse qu’incarnait notre maître Luc Mathevet. Malgré, je m’excuse d’avance maître, sa petite taille, je ne l’ai jamais vu flancher ou ne serait-ce hésiter. Le plus grand des respects s’est imposé à moi face à cet homme.

Le respect. C’est pour moi une valeur importante et encore plus dans l’art martial qu’est l’aïkido. C’est un sport que l’on pratique par paire. Chacun à son tour on exécute le mouvement, l’un attaque tandis que l’autre défend. L’aïkido est un art martial de type self-défense qui se base sur « la maîtrise de l’autre » par des immobilisations et ne se veut pas « violent ». Mais rien qu’avec les immobilisations on peut déboîter une épaule ou casser un poignet. Un mouvement trop fort, trop rapide et pas assez précis entraîne bleus et blessures. Alors quand vous vous retrouvez face à une jeune fille fine, on se doit de s'adapter. C’est ce que je considère comme le respect.
Ensuite quand le respect est mutuel, que vous connaissez votre partenaire, vous pouvez faire évoluer votre manière de pratiquer avec lui ou elle. Et comme vous changez plusieurs fois de partenaires durant le cours, vous travaillez de manières différentes à chaque fois. Si il faut travailler avec une femme de petite taille et juste après avec un colosse, l’adaptation doit se faire rapidement !

Chez certain(e) le respect est présent mais les attaques surprises aussi. Et c’est là que la maîtrise de soi apparaît!
Vous pouvez attaquer quelqu’un rapidement pour le faire réagir mais si il y a un manque de réaction de sa part il faut arriver à contrôler votre mouvement pour ne pas offrir à votre partenaire (malgré tout votre respect et votre amour) un joli coquard !

Pour vous faire partager la maîtrise de soit dans l’aïkido, je vais vous parler un peu de moi. J’étais et je suis, quelqu’un de très nerveuse. Un rien m’agace, un rien m’énerve. J’ai pratiqué le basket-ball pendant près de 7 ans. Aujourd’hui je me rends compte que je l’abordais comme un défouloir. Je mettais toute ma force et mon énergie pendant le cours et j’étais ensuite « détendue ». J’étais moins exécrable les jours suivants jusqu’au prochain entrainement. Et c’est là qu’est toute la différence. Comme je l’ai expliqué précédemment avec une simple immobilisation on peut gravement blesser. Si vous ne voulez pas que cela arrive il faut savoir ce maîtriser! Pour quelqu’un comme moi qui est assez « énergique » (plus dans le sens violent), je vous garantis que c’est un travail de tous les jours et de tous les instants. Cela demande une concentration et une maîtrise la plus parfaite possible. Ça m’a alors amené au fûr et à mesure à me maîtriser constamment dans les cours et surtout dans ma vie. Je suis devenue plus calme, plus réfléchie. Et au bout de 3 ans j’avais senti la différence dans mes actions, dans mes paroles, dans ma vie. J'avais appris à me maîtriser, j’avais enfin « grandi ». (Ça aussi entre guillemets par ce que je ne le suis toujours pas!).

Je n’ai jamais eu une aussi bonne expérience de toute ma vie. J’étais fière de me tenir parmi eux et je le resterai toujours. L’aïkido m’a fait évoluer émotionnellement.

Il y a tellement d’autres thèmes que j’aimerais aborder et vous faire partager (comme les femmes et l’aïkido). Mais une autre fois!

Je veux remercier tout particulièrement Christian Jakubowski d’avoir été le tuteur le plus formidable que je n’ai jamais eu. Merci pour ta patience, ta sagesse, ta passion que tu m’as si bien transmise. Et surtout de la confiance que tu as eu en moi. J’espère que je t'ai rendu fier.
Merci au grand maître qu’est Luc Mathevet pour tout le savoir et les conseils qu’il m’a transmis.


Kyn Diane


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